Genesis-le Passage,
2016,
Acrylique sur toile
Une
maladresse de gravure qui renverse l'oeil :
il me regarde, me
fixe, m'aspire, m'obsède.
L'ami
prophète y voit une larme, une ouverture occulte.
Fascination qui ne
me quitte pas, se loge au creux de ma main tremblante.
L'oeil se
manifeste dès que sommeillent la conscience et la raison.
Il incise
de son encre noire mes petits papiers froissées, mes carnets
d'humeurs.
Apparition
fortuite et soudaine, entité bariolée qui naquit du pigment de
terre brûlée.
Il est
l'oeil qui voit, qui pleure, qui aime et s'extasie.
Je
décide enfin de plonger dans les profondeurs picturales afin de le
palper, l'apprivoiser, le pérenniser, le décliner.
La toile
sera son sanctuaire chromatique.
J'empoigne
vigoureusement le pinceau, fidèle alto accordé avec passion et
douceur par la muse Françoise dont le vibrato libère le geste,
l'acte.
Je puise
dans le Styx coloré, dans les méandres du sentiment : les
écorchés de couleurs s'infusent dans le tableau. Leurs yeux sont
ouvertures, passages, trous de serrures où se jouent les soubresauts
de l'âme, le déchaînement des passions. Espaces dramatiques où
lumière et couleurs se conjuguent le temps d'un regard.
Oserez
vous les regardez droit dans les yeux ?
Alessio💫
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